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Les timides sont des personnes ayant vécu une forme de “maltraitance” dans leur éducation. Ils croient, de par leur expérience et leur vécu, que quand on s’exprime, ça se passe mal. On ne leur a jamais demandé ce qu’ils ressentent, ce qu’ils en pensent, ni ce qu’ils ont envie de faire, eux. Ils ne se sentent pas entendus, respectés, validés ni perçus pour qui ils sont, réellement.
Ça me fait penser au livre d’Alice Miller que j’ai lu il y a quelques années, “Le drame de l’enfant doué”. Drame parce que les enfants dotés de capacités d’adaptation exceptionnelles en vue d’obtenir l’amour de leurs proches, n’expriment pas leur véritable Moi. Il m’a beaucoup aidé à à comprendre l’enfant que j’étais, à le regarder avec empathie et à comprendre d’où venait mon réflexe de “muette” lorsque je me retrouve sous le feu des projecteurs. La psychologue nous invite à chercher les raisons de notre souffrance d’adultes dans notre histoire, l’histoire du petit enfant qui ne devait vivre que pour les besoins de ses parents en ignorant ou niant ses propres besoins. Elle m’a aidé à me rendre compte que j’ai obéi aveuglement à la volonté de mes parents, à leurs souhaits, afin de concrétiser au mieux la vision et les rêves qu’ils nourrissaient à mon égard. Cela m’a conduit à rechercher l’amour parental à travers une course acharnée à la perfection qui m’a rendue silencieuse via-à-vis des figures d’autorité, des adultes et des autres en général. Je faisais de mon mieux pour ne pas déranger (mes parents travaillent beaucoup), ne pas faire de vagues. Je m’efforçais pour qu’ils soient fiers de moi, rentrais avec un maximum de bonnes nouvelles (bonnes notes, surtout) pour gagner leur attention, leur amour.
Au lieu de payer plus tard avec des dépressions et de nombreuses maladies physiques pour cette forme d’auto-mutilation, l’adulte que nous sommes peut s’en libérer en trouvant l’empathie pour l’enfant que nous avons été et pour sa souffrance muette. Aussitôt que nous assumons notre vérité, bloquée si longtemps dans notre corps, nous pouvons commencer à regagner, pas à pas, notre vitalité, la vie authentique que nous n’avons pas osé vivre.
Cette expérience de timide nous pousse ainsi à devoir apprendre à parler, à nous exprimer, à prendre de l’ampleur. Pour cela, nous devons déjà admettre que nous sommes plus que ce que nous croyons être. Trouver un accès à notre propre histoire nous aide à découvrir que la partie précieuse de notre Soi nous est restée cachée.
D’autres doivent passer par un chemin de timide car il fait partie du chemin de l’âme d’apprendre à s’exprimer, à prendre sa place, à oser affirmer des choses pour assumer une différence qu’on peut avoir en nous depuis notre naissance. Pour pouvoir œuvrer et transmettre des messages qui dérangent ou des pratiques novatrices, il faut oser s’affronter à une humanité qui n’est peut-être pas prête à entendre ce qu’on a à dire. On doit donc apprendre à prendre sa place, poser ses limites, s’exprimer.
Ce n’est pas parce que nous sommes plutôt silencieux et observateurs, que nous ne sommes pas nécessaires! Les êtres timides ont une capacité à avoir un radar, à observer et à ensuite parler. C’est une immense force. Les timides sont, en fait, les plus grand leaders parce qu’ils ont une compréhension que les autres n’ont pas.
Les êtres introvertis analysent mieux les choses, les prennent dans leur ensemble et ont des connaissances que les gens qui parlent et se pavanent, n’ont pas. ça leur permet de capter des informations qui ne sont pas accessibles aux personnes qui parlent beaucoup.
La confiance en soi n’est pas être beau parleur, mais c’est être intègre, oser exprimer ce qu’on a en soi, notre vérité à nous. Ce qui compte c’est oser être soi, avec ses forces et faiblesses. A partir du moment où on exprime nos faiblesses (“je suis timide”), elles deviennent une force. Admettons d’être timide. Admettons notre faiblesse et elle deviendra une force.
***
Voici un exercice bien connu et très efficace qui m’a aidé à dépoussiérer ces pépites que je m’efforce de garder cachées par peur de briller et d’attirer l’attention (au secours!). L’exercice est comme suit:
Noter tout ce qu’on a réussi dans notre vie, tous les moments où nous avons été bien dans notre peau, où nous avons été forts dans notre vie, où ça s’est bien passé. Notre liste de réussites. Au moins 10 souvenirs. Puis regarder comment on a fait? Quelles compétences, quel savoir-être avons-nous utilisé pour que ça se passe bien? On aura alors un panier de ressources qui ressortent de chaque exemple. Ce sont toutes les qualités que nous avons en nous mais que nous n’admettons pas!
Je vous partage mon résultat, mes 13 pépites enfouies m’ayant conduit à chacune de mes réussites à la date d’aujourd’hui:
🍀 Courage / Confiance
🍀 Présentation / Prestance
🍀 Expression / Communication
🍀 Travail / Préparation / Structure
🍀 Énergie positive / Sourire / Bonne humeur / Légèreté
🍀 Fun / Lâcher-prise
🍀 Entourage / Accompagnement
🍀 Cœur / Tripes / Ouverture
🍀 Franchise / Humilité
🍀 Écoute / Sens de l’analyse
🍀 Détermination / Feu intérieur
🍀 Calme / Assurance
🍀 Amour / Lumière
Et vous, ça donne quoi? ❤️
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A PROPOS D'ARMONYAH
Armonyah accompagne des âmes ambitieuses et agitées à avancer avec plus de sérénité, clarté et douceur, par des techniques de libération et de régulation émotionnelle & corporelle