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Le fait de démarrer notre aventure nomade de “Workaway(ers)” chez une école de plongée au Mexique était une belle nouvelle aventure en soi. Ni Andy, ni moi n’avions plongé auparavant (bon ok, Andy avait fait une plongée en mode “découverte” à Madère. Mais moi, nada!). Certes, j’avais quelques appréhensions par rapport au fait de respirer sous l’eau, mais jamais je n’aurais pensé que cette expérience se révèlerait être un aussi grand dépassement pour moi… moi qui ai toujours été un vrai poisson dans l’eau (merci à mes origines portugaises…et tous ces beaux étés passés à la côte Atlantique 🥰).
En plein préparatifs…
Il n’a pas fallu longtemps pour que des peurs plus fortes qu’attendues fassent surface. Dès la première plongée (qui sert à parfaire les “pool skills”, c’est-à-dire toutes les manipulations en cas de “problème”, afin d’éviter la panique… À ÉVITER sous l’eau) des démons jusqu’ici dissimulés sont venus me hanter: une énorme peur de suffoquer, de me noyer, avec en bonus une sensation de claustrophobie dans les “cenotes” mexicains – ces cavernes souterraines dont la plupart requièrent des lampes torches pour pouvoir naviguer dans l’obscurité.
Entrainement “pool skills”, comme enlever son masque et savoir le remettre en cas de perte
Antonio, notre professeur de plongée, nous avait prévenu que les conditions de ce sport extrême – à savoir la pression exercée par l’eau, le silence absolu (mis à part le son omniprésent de notre respiration) et la nécessité de déplacements lents et contrôlés – mettent souvent en lumière des sensations et des pensées jusqu’ici bien dissimulées, voir inconnues. La plongée magnifie TOUT, à la fois nos sensations physiques et mentales. “But the monsters are only in your mind”, comme il le dit si bien avec son petit sourire ironique.
Certes, j’avais déjà bien expérimenté l’énorme pouvoir de mon mental au quotidien (à commencer par une dépression il y a quelques années). Mais aucune activité ne m’a jamais autant menée à devenir aussi consciente de moi, de mon corps, et de mes pensées. Une véritable méditation décuplée fois 1000 (et qui plus est, peut durer jusqu’à 50 minutes)! La plongée fut pour moi un réel combat avec mon mental et son discours incessamment alarmiste: “Tu respires trop vite”, “ne retiens pas ton souffle, sinon tes poumons risquent d’être en surexpansion” (règle nr. 1 en plongée), “je n’arrive plus à respirer, c’est trop d’effort, je suis essoufflée”, “je n’ai pas suffisamment d’air, je vais suffoquer”, “là si j’ai une fuite sous l’eau je suis foutue”, “ils sont trop loin devant, si j’ai un souci personne ne saura m’aider”, “j’ai envie de sortir de cette caverne, où est la prochaine ouverture??”… et j’en passe.
Andy et moi dans le cenote Chac Mool
Et puisque mes angoisses et mon monologue interne lié aux conditions de plongée (je dois contrôler ma respiration, contrôler ma profondeur, vérifier ma réserve d’air restante, garder ma position et mon maintien dans l’eau, garder ma distance par rapport aux autres – sans trop les laisser partir non plus!, suivre les ordres et indications données par notre guide… et j’en passe…) n’étaient pas déjà suffisants pour ma petite caboche en voie d’explosion, une nouvelle dimension s’est vite invitée pour me faire bosser encore plus sur moi:
Le principe, en plongée, est celui de bouger le moins possible grâce à une bonne maîtrise de sa flottabilité. Les bras restent figés (le long du corps ou en extension devant soi) et on avance grâce à des “cycle kicks”, c’est-à-dire des mouvements de palmes intermittents (vs. continus). Ce qui signifie que la plupart du temps on flotte, immobiles (ou portés par le courant), en suspension. Une sensation extraordinaire une fois qu’on maitrise, mais assez stressante pour moi au début, qui ai du mal à rester en place sans bouger! (et oui, ça s’applique à ma vie en règle générale… comme quoi la plongée est vraiment révélatrice de beaucoup de choses, ahlala!)
To make a long story short: j’en suis arrivée à la conclusion que trop de mental tue le plaisir dans la vie! Que ce soit en plongée ou dans n’importe quelle autre situation ou activité, lorsque notre mental prend le dessus au point de ne plus entendre que lui, c’est TERMINÉ! On entre dans cette spirale de stress et d’angoisse (totalement inutile et fausse, puisqu’il s’agit d’une pure création de notre esprit) et pouf! le plaisir s’évapore instantanément. Y’a pu! Comme par magie…
Alors faites-vous un cadeau et taisez ces pensées à la c** (si si, elles le sont vraiment, croyez-moi!), jouez aux Ghostbusters et exterminez ces vieux démons handicapants. Restez maître de vos pensées et dépassez ces peurs qu’elles vous font miroiter. Et vous découvrirez rapidement cette incroyable sensation de LIBERTÉ qui se trouve DERRIÈRE la peur. Eh oui, dans cet ordre là, sinon ce serait pas drôôôôle… 🙄😂
PS: En écrivant ces lignes je me rends compte que mon mental se mettait surtout en action lors de plongées dans les cenotes. Alors que l’océan était pour moi une expérience beaucoup plus relaxante, voir plaisante dès la première plongée.
Une des grandes différences (mis à part la luminosité de la mer comparé à des cavernes) est la vie maritime: l’océan regorge de vie, de couleurs et de mouvement. Alors que les cavernes d’eau douce n’abritent que peu de poissons qui peuvent survivre dans l’obscurité la plus totale. Rien ne bouge, tout semble figé, mort… du plafond au sol, tout est pierre. Même si les stalactites sont impressionnantes, c’est clairement moins mon kif! 🤷♀️ Je préfère les admirer de l’extérieur 😜
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A PROPOS D'ARMONYAH
Armonyah accompagne des âmes ambitieuses et agitées à avancer avec plus de sérénité, clarté et douceur, par des techniques de libération et de régulation émotionnelle & corporelle