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Le voyage avant le voyage, au coeur du coeur de moi-même

Dernière mise à jour : 23 juil. 2022

Voilà deux mois que nous avons décidé de tout lâcher pour voyager et aller à la rencontre de peuples et de cultures en Amérique Latine. Il nous reste un mois avant la date de départ que l’on s’était fixée… et le stress monte, car… nous n’avons toujours pas de famille d’accueil pour notre chat, un adorable Maine Coon d’à peine un an.  J’écris ce post après une journée de montagne russe émotionnelle, pour garder en mémoire toutes ces (petites et grandes) péripéties que nous vivons déjà bien avant le décollage « physique ». Ce matin encore, nous avions une réponse positive de la part d’une magnifique connaissance qui était OK pour garder Aslan en notre absence. Ravie, je me suis directement mise à rêver, planifier, sélectionner des projets locaux qui me parlent et dans lesquels je souhaiterais m’investir en tant que volontaire ‘Workaway’.  Toute la journée, je débordais d’énergie, d’idées, d’envies. Puis, en rentrant le soir, voilà un appel qui change toute la donne et nous renvoie à la case départ: notre amie ne se sent finalement pas prête à accueillir notre chat. Ouf. Malgré toute la compréhension pour ses raisons personnelles, cette nouvelle me sape le moral. Je me sens comme dans le jeu de l’oie, de retour à la case départ (en plus c’est la troisième fois que cela nous arrive…!). Je commence à désespérer, paniquer, m’imaginer les pires scénarios (on devra partir tout à tour avec Andy pour qu’il y ait toujours un de nous qui puisse garder le chat, on devra annuler le voyage par complet alors qu’on a déjà organisé une grosse fête d’au revoir…), qui se chevauchent dans ma tête en veux-tu en voilà.  C’est là qu’une phrase me vient à l’esprit. Une phrase que j’ai vue sur le compte Instagram d’une fille qui est en train de faire le chemin de Compostelle: « Ne cours pas, car le seul endroit auquel tu dois arriver est à toi-même ». Cette phrase m’a touchée au plus profond de moi, parce que j’ai l’impression de la vivre depuis le jour où nous avons commencé à annoncer à nos proches (nos parents, en premier) que nous partions. Depuis ce jour, je vis un voyage au quotidien. Un voyage comme je ne l’ai jamais vécu auparavant. Un voyage au coeur de moi-même, de mes valeurs, de ma foi, de mes rêves, de mes peurs, de mes faiblesses et de mes doutes.  C’est comme si, depuis le jour où Andy et moi avons pris notre décision, l’univers et tout autour de nous et en nous c’était réveillé et mis en mouvement. Sauf que « réveiller » peut aller dans tous les sens: en notre faveur pour nous donner un coup de pouce, ou bien contre nous pour tester notre détermination, nos valeurs, notre confiance en nous-mêmes et en l’univers. Et c’est justement là que commence tout le voyage. Car c’est une chose de décider, mais c’en est une autre de mettre tout en place pour rendre nos décisions réalité. La question est: à quel point sommes-nous déterminés à réussir ce que nous souhaitons entreprendre? A quel point allons nous persévérer face aux difficultés? A quel point tenons-nous à nos rêves et à nos projets quand tout semble aller contre nous? Il est toujours plus facile de replier bagage, mais les choix faciles sont rarement les choix qui font notre bonheur… sinon la vie serait bien trop simple, non? 😉  Quelques exemples de questionnements profonds qui se sont enclenchés depuis « l’officialisation » de notre choix de partir incluent: 

  • La famille – Vous n’avez pas idée de combien de réactions différentes nous avons eues ne serait-ce que de la part de nos 4 parents. De la panique à la tristesse, au mutisme jusqu’aux larmes de joie. C’est en des moments comme ça que la nature profonde et les schémas de pensée et de fonctionnement bien enracinés chez chacun de nous refont surface. Et je peux vous dire que ce n’est pas exactement une partie de plaisir de se les ramasser en pleine face… 

  • Les enfants – Malgré le fait que j’ai 34 ans et Andy bientôt 37, les enfants on ne les sent pas pour tout de suite. Et ça, il n’y a pas beaucoup de personnes qui le comprennent. Mais on s’en fout de ce que les gens pensent, là n’est pas la question. Au fil du temps (et cela fait maintenant 6 ans que nous sommes ensemble), le sentiment qu’il nous fallait d’abord vivre pour nous avant de fonder une famille, n’a cessé de grandir en nous. Et ce voyage est une des choses que nous souhaitons vivre avant de prendre la responsabilité pour d’autres vies… notre chat nous suffit déjà amplement (et nous en avons encore eu la preuve aujourd’hui!) 😛 

  • Le chat – Justement, venons-en à ce petit chat pour qui nous ne trouvons pas de famille d’accueil. Et sans quoi, nous ne pouvons pas fixer de date de départ, ni prendre de billets d’avion, ni donc nous projeter en quoi que ce soit comme projets concrets sur place. D’où la case départ que nous avons pourtant déjà quittée à trois reprises… mais qui nous rappelle à chaque réponse négative

Fièvre jaune, fièvre typhoïde & rage 😱
Fièvre jaune, fièvre typhoïde & rage 😱
  • Les vaccins – Un débat sans fin! Sauf que jusqu’à ce jour, je ne m’étais jamais posée la question. N’ayant pas encore d’enfants et ayant « reçu » tous les vaccins de base dans ma petite enfance, la question ne c’était pas encore posée. Du coup, j’étais vraiment tiraillée entre le fait de ne pas vouloir injecter des crasses dans mon corps (ni soutenir les croyances propagées par les lobbys pharmaceutiques), et le fait de voyager sereinement (à la fois pour des questions administratives dans certains pays et parce que je préférais les faire ici que par obligation en plein milieu de la forêt amazonienne). Pas évident comme choix, mais le plus important c’est de se sentir bien dans con corps et serein avec sa décision. Chacun a ses raisons.  


  • Mon mode de consommation – Quand tu ne peux que prendre un sac à dos contenant toutes tes affaires les plus essentielles à ton bien-être matériel et spirituel, tu commences sérieusement à te poser des questions. A commencer (eh oui, je suis une fille) par tes produits de salle de bain! C’est des liquides (pas cool en cabine), ça pèse lourd (faut éliminer un max de poids), ça prend de la place (on évite), et surtout tu te rends compte que c’est que du plastique (no comment… moi qui veux voyager « eco-responsablement »!). Donc en moins de 3 semaines j’ai remplacé 3 shampooings, mon après-shampooing et mon masque pour cheveux par une seule barre de shampooing solide et de l’huile d’argan. J’ai remplacé mes 4 gels douche par un savon dur. Et je me rends compte que ma peau se porte beaucoup mieux sans gommages, masques, sérums, tonifiants et que sais-je… une simple crème de jour/nuit, basta! Et si vous voulez tout savoir, j’ai même opté pour les serviettes hygiéniques écologiques et réutilisables, en coton, pour deux raisons: premièrement des soucis d’allergies et d’irritations dues aux produits chimiques contenus dans les serviettes classiques (je ne savais même pas qu’elles étaient nocives et que c’étaient elles la cause de mes soucis!); deuxièmement la demande de certains hôtes sur le site Workaway d’uniquement utiliser des produits écologiques et limiter les déchets. (Entre parenthèses: saviez-vous qu’une femme vit, en moyenne, 2280 jours de règles et utilise plus de 11.000 protections?! (article complet très intéressant) 

On a opté pour la marque Osprey, avec 55L de capacité pour Andy et 40L pour minipouce 😜
On a opté pour la marque Osprey, avec 55L de capacité pour Andy et 40L pour minipouce 😜
  • Ma manière de voyager – Jusqu’ici j’ai plutôt voyagé de manière classique, même dans les pays en développement (Indonésie, Inde, Kyrgyzstan…). C’est-à-dire hotel, taxis, restaurants, excursions avec guide etc. Rien de bien aventurier. Ici, c’est différent: sac à dos, une durée de plusieurs mois qui impose des restrictions budgétaires, mais surtout la volonté de ne pas voyager en « touriste » mais de m’imprégner de la culture locale en m’intégrant, en contribuant… ce qui me mène au point suivant 🙂 

  • Ma contribution, mon savoir-faire – Pour la première fois, je compte non pas « visiter » les lieux, mais les « vivre » de l’intérieur. Pas les voir en tant que spectateur / observateur, mais les goûter, les experimenter en tant qu’habitant. Ce qui signifie rester minimum deux semaines dans un même endroit et surtout, l’immense envie de travailler sur place et de pouvoir apporter ma petite pierre à l’édifice des projets locaux qui me parlent. Grâce, notamment, à des plateformes magiques telles ‘Workaway’, ‘Couchsurfing’ et ‘Woofing’. Je me réjouis de pouvoir aider, donner de ma personne et de mon temps dans être rémunérée, simplement en échange d’hospitalité, en espérant créer des liens durables d’amitié. En fait, si tout le monde s’entraidait, personne n’aurait besoin de stresser, courir dans tous les sens et se ruiner la santé dans des boulots vides de sens… non? 

Sur ce, croisez les doigts pour qu’Aslan trouve une belle famille d’accueil… sans quoi nous n’irons pas très loin 😛 

Notre lionceau 🦁
Notre lionceau 🦁

Cher univers, voici donc ma demande officielle à toi! Je te remercie d’avance pour ces belles personnes à grand ❤️ que tu mettras sur notre chemin pour garder Aslan. Et surtout merci pour tous ces beaux cadeaux dont tu m’as fait part en seulement deux mois. Rien qu’avec eux, ma vie ne sera jamais plus la même… et nous ne sommes même pas encore partis! Une chose est sûre: je suis plus MOI que je ne l’ai jamais été. Je me découvre, j’apprends à me connaître, je m’aligne, j’avance, je change, je décide… je deviens moi. Merci infiniment 🙏

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